𝐈𝐥 𝐬'𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐚𝐢𝐭 𝐑𝐨𝐥𝐚𝐧𝐝

Un texte de Pauline Mouhanna Karroum

Il est né un soir d'été baigné par la Méditerranée. Marseillais dans l'âme, il l’a quitté. Soldat bleu de la FINUL, il voulut concrétiser un rêve et protéger un pays de 10452 km 2, le Liban. 

 Je m’appelle Thérèse. Je suis un mélange de deux nations. La France, terre d’humanisme et de ténacité. Le Liban, terre de chaleur et de convivialité. Après avoir rencontré ma mère, il a voulu tout mixer. Les pastis dilués à l’eau de source Sannine. Les navettes parfumées à la fleur d’oranger produite dans les Montagnes du Liban. Les livres de Jean Giono et de Gibran Khalil Gibran. 

Lors des bombardements, il a su transformer avec son sourire les sous-sols en refuge festin. Il a combattu la folie politique, la déforestation, l'appauvrissement du cèdre passé de symbole d’un pays à un exilé. Il a tout transmis à son nouveau pays. L’art de la vaillance, de l'espérance, de la patience. Ainsi que toutes les couleurs de la résistance jusqu’au dernier zéphyr. Le 15 août, il est devenu un martyr français en terre libanaise. Roland était un héros, Roland était mon père.

Pauline Mouhanna Karroum est auteure et professeure de Langue et de Littérature au sein de la Washington International School. Son premier roman «𝐸𝑙𝑙𝑒 ℎ𝑎𝑏𝑖𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑎̀ 𝑆𝑎𝑛𝑑𝑤𝑖𝑐ℎ», paru en France en 2020, est en cours de traduction en anglais aux Etats-Unis.

Précédent
Précédent

Anne-Marie Gélinet

Suivant
Suivant

Bertrand de Miollis